Bien souvent, l’application de glace et de chaleur est un casse-tête pour plusieurs. Qu’est-ce qu’on doit mettre sur tel ou tel type de douleur, de quelle façon et selon quelles modalités? Tentons de rendre cela plus simple et vous laisser les cheveux qu’il vous reste sur la tête!
La plupart du temps, lorsque vous avez de la douleur, c’est la glace qu’il faut favoriser et le Pharmachien a une représentation très humoristique de la chose sur son site internet qui vaut la peine d’être mentionnée : http://i2.wp.com/www.lepharmachien.com/wp-content/uploads/2013/08/douleur.png
Quand on parle de glace, ou de cryothérapie, on parle de Ice packs, de pois congelés, de sacs glacés malléables, de verres de styrofoam glacés. Le principe est simple, c’est grâce au transfert de chaleur qu’on obtient un effet bénéfique : la chaleur des tissus se dissipe au contact du froid et permet de diminuer l’inflammation, l’enflure, la douleur, de créer une analgésie locale et de favoriser la guérison tissulaire.
Pour y arriver, placez votre glace dans une serviette humide (l’humidité favorise les échanges de température et permet de limiter le risque de brûlure par le froid sur la peau) et appliquez votre emballage sur la zone douloureuse. Cette application ne devra toutefois pas dépasser 20 minutes pour que le traitement soit optimal. Les indications pour une telle thérapie sont : blessure aigüe de type entorse, tendinite, bursite et autre maladie en « ite », maux de tête, blessure post-chirurgicale, arthrose chronique.
Et l’application de chaleur, elle?
Malgré que ce soit la mal-aimée des thérapies complémentaires, la chaleur a également des bénéfices, notamment de réduire la douleur, augmenter les amplitudes de mouvement (souplesse) et le métabolisme. L’application de chaleur d’une durée de 20 minutes permet de créer une vasodilatation qui permet à son tour de dissiper la chaleur et augmenter le flux sanguin. Comme la peau et les muscles ne partagent pas tout à fait le même circuit artério-veineux, l’application de chaleur superficielle aura peu d’influence sur les structures profondes et massives (muscles, tendons, etc.). Par conséquent, des modalités plus profondes devront être envisagées (ultrasons, interférentiel, diathermie, TENS, etc.) pour influencer leur guérison. C’est donc pourquoi l’application de chaleur superficielle moins souvent recommandée.
Un professeur a déjà dit : « Prenez garde à ce qui n’occasionne pas d’effets secondaires, car s’il n’en occasionne pas, le pourcentage de chance qu’il produise un effet tout court est faible »!