Trois-Rivières, 3 septembre 2017, 8h30. Le thermomètre frissonne à 5 degrés Celsius. Les athlètes s’affairent aux derniers préparatifs. La véritable épreuve du jour s’annonce psychologique. Ils le savent. Ils sont entraînés à vaincre les doutes. Mais le démon a plus d’un tour dans son sac.
Au moment de donner le départ, c’est une véritable guerre intérieure que s’apprête à livrer les canotiers, kayakistes et rameurs du rabaska. Les apparences trompeuses d’une rivière paisible cachent une combinaison de facteurs qui donnent à penser que les obstacles se dresseront un à un. L’esprit du guerrier qui les anime sera mis à rude épreuve. Pour le moment, les prévisions météorologiques que chacun consulte religieusement annoncent l’ampleur des occasions de dépassement qui s’érigent le long de cette deuxième étape de 70 km. L’épreuve du jour pousse chaque athlète dans les derniers retranchements de la préparation. Si les corps sont entraînés, ce sont les âmes qui seront éprouvées aujourd’hui. La chasse aux démons des doutes, de la douleur, du froid et de la fatigue est ouverte sur la rivière Saint-Maurice. Les pièges sont nombreux qui devront être évités. La force du corps devra se conjuguer à la force du caractère. L’esprit d’équipe devra s’exprimer de façon transversale dans toutes les manœuvres et stratégies.
Dans quelques heures, les athlètes défileront sur la Promenade du Saint-Maurice de Shawinigan pour clore cette étape qui prendra sans doute l’allure d’une expédition. Souhaitons que la bravoure des athlètes saura contaminer le courage du public qui viendra les encourager.
La chasse aux démons est ouverte. C’est l’esprit régional de la Classique qui vaincra!